SFR - Société Française des Roses Multiplication et élevage des rosiers en pépinière

Multiplication et élevage des rosiers en pépinière


Avant de vous être vendu, un rosier doit être multiplié et élevé. Il existe 3 grands types de multiplication et d’élevage des rosiers :
  • Le greffage en écusson : technique la plus souvent utilisée, le greffage à l’écusson se fait sur le collet d’un porte-greffe (rosier sauvage). Le cycle de culture se déroule alors sur 2 ans.

  • Le bouturage : technique utilisée pour certaines variétés, le bouturage est réalisé sous serre. Le cycle de culture est d’une année.

  • La multiplication végétative in vitro : méthode peu utilisée pour des raisons de coûts de revient trop importants. Comme pour le bouturage, le cycle de culture est d'une année.





Multiplication par greffage à l’écusson (écussonnage) et cycle de production

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L’écussonnage est la technique la plus fréquente de multiplication des rosiers. Cette greffe botanique permet d'associer les caractéristiques du porte-greffe, notamment son adaptation au sol, sa rusticité et sa vigueur, aux caractéristiques ornementales du greffon.

Le porte-greffe : fonction et caractéristiques
Le porte-greffe est donc l’intermédiaire entre le rosier et le sol. Il a 2 fonctions principales :
  • Communiquer au rosier sa vigueur.
  • Permettre à une variété de s’adapter à des conditions de sol ou de climat difficilement supportables autrement et ainsi de lui procurer une meilleure résistance aux maladies.
Même s’il existe un grand nombre de porte-greffes, qui ont chacun leurs qualités et leurs défauts, deux principaux porte-greffes sont utilisés :
  • Rosa Laxa : son bois est parfois faible, mais il convient bien aux sols calcaires. Il possède une bonne longévité et est beaucoup utilisé en région lyonnaise.
  • Rosa Multiflora : il donne des rosiers vigoureux ayant une longévité moyenne. Il convient bien à la culture en pots (conteneurs) et est beaucoup utilisé en région angevine.


L’écussonnage du rosier
La greffe à l’écusson a été inventée en 1849 par un Lyonnais : Jean-Baptiste Guillot. Les différentes manipulations effectuées avec un greffoir comprenant une lame et une spatule sont les suivantes :
  • On lève un œil (bourgeon) avec un minimum de bois. Ce prélèvement s’appelle un écusson.
  • On pose l’écusson : après avoir nettoyé la base du sujet (collet), on pratique sur l’écorce lisse une incision en T. On introduit l’écusson en le glissant sous les écorces. Ensuite on attache avec un « vitagref » ou avec un ruban de cellophane humide.
  • L’écusson repris a son pétiole foliaire qui jaunit et qui tombe quelques jours après.
L’écussonnage s’effectue du 15 juillet au 15 septembre pendant la montée de la sève.

Cycle de culture - Elevage du rosier en pleine terre

ANNEE N   ANNEE N+1
 
Hiver   Mars   Juillet / Août   Fin Mars
Début Avril
  Printemps
Début de l'été
  Octobre
à Janvier
Préparation du porte-greffe   Plantation des porte-greffes   Greffage   Elimination de la partie aérienne du porte-greffe   Pincement pour provoquer la ramification du rosier   Arrachage


Multiplication par greffage à l’écusson - Reprise de lœil Multiplication par greffage à l’écusson - Débourage du greffon Le plant (porte-greffe) issu de semis est préparé pendant l’hiver et est planté fin mars. Les plants sont écussonnés du 15 juillet au 15 septembre.

A la sortie de l’hiver, on rabat le porte-greffe et on ébourgeonne. L’œil (le bourgeon) démarre avec la reprise de la végétation. Tout au long du printemps jusqu’au début de l’été, on effectue des pincements pour obtenir un rosier possédant un minimum de 3 branches fortes (1er choix).

Durant l’été on effectue les travaux d’entretien et les traitements. On veille à utiliser les produits phytosanitaires les moins nocifs par respect de l’environnement. En septembre on réalise un traitement au cuivre pour durcir le bois et ainsi accentuer la chute des feuilles.

Fin septembre on commence l’arrachage des rosiers que l’on rentre en chambre froide. Le rosier doit être suffisamment aoûté pour bien se conserver dans les différents conditionnements.


Multiplication par bouturage sous serre

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Multiplication du rosier par bouturage Le bouturage est surtout employé pour les rosiers paysagers (rosiers arbustifs et rosiers couvre-sol) ainsi que pour les mini-rosiers. Il s’effectue sous serre avec mist-système pendant l’été.

La bouture herbacée est prélevée sur un sujet sain. Elle est trempée dans une hormone de bouturage. On utilise un substrat composé d'un mélange de sable et de tourbe. Après enracinement, les boutures sont repiquées dans un pot de culture (conteneur) pour être vendues le plus souvent en potées fleuries destinées à être plantées à l’extérieur.

Les rosiers de boutures forcés en serre chaude pour être vendus fleuris sont des rosiers d’intérieur. Ils ne doivent pas être plantés au jardin.


Multiplication végétative in vitro

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Plants de rosiers multipliés in vitro Des bourgeons sont prélevés sur des pieds-mères sains. Ces bourgeons sont déposés stérilement sur un milieu nutritif gélosé. Les fragments de plante sont cultivés en condition stérile dans des bocaux en verre sur les tablettes d’une chambre de culture.

Après plusieurs repiquages et sous l’action de différentes hormones, les bourgeons axillaires se développent et on obtient après 4 semaines une touffe de 5 à 10 jeunes pousses. Chacune de ces pousses est isolée et placée :
  • Soit sur le milieu de multiplication et on a alors de nouvelles pousses.
  • Soit sur un milieu riche en auxines sur lequel les jeunes pousses s’enracinent.
Cette méthode est peu employée dans la multiplication des rosiers car elle est trop onéreuse. On lui préfère la simple bouture. Elle est plutôt réservée à la régénération des souches de rosiers.



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