Groupes biologiques
Gallicanae, Cinnamomae, Pimpinellifoliae, Synstylae… Ces groupes biologiques sont le résultat de l'histoire de la domestication du rosier. D'abord naturel, puis orienté par l'homme, le mélange du patrimoine génétique des rosiers a abouti à la création de nouveaux types biologiques qui ont été classés selon le génome « dominant ».
Dans les jardins anciens, on cultivait des rosiers sauvages (les vrais rosiers botaniques) dès l’Antiquité. Ces plantations allaient tout naturellement produire des graines. Que se soit par autofécondation sur une même plante ou par croisement entre deux plantes voisines, un semis naturel allait se développer. Dans cette descendance, on pouvait observer des plantes ressemblant à celles déjà cultivées (les parents) et des plantes montrant des « variations » ; par exemple dans le nombre de pétales. Ces variations résultant de mutations ou d’hybridations (la rencontre entre des génomes différents).
Les formes sauvages vont ainsi se diversifier en donnant de nouvelles plantes appelées variétés ou hybrides dont la classification ne pose pas de problème puisqu’elles partagent beaucoup de caractères communs avec l’espèce sauvage originelle. Ce sont les variétés horticoles dites anciennes qui ont fleuri les jardins au moment de la Renaissance et après.
Au cours de XIX° siècle, les fonctions d’obtenteur et le sélectionneur ont vu le jour. Dans un premier temps, la sélection fut de plus en plus ciblée par l’homme sur les semis naturels pour « isoler » des formes nouvelles de roses. Ces semis naturels étaient récoltés dans des pépinières offrant de multiples et variées opportunités de rencontres (par les insectes essentiellement) tant les effectifs de plantes parentales pouvaient être importants, d’où une relative « prolifération » de nouveautés.
Plus récemment, le sélectionneur allait devenir aussi obtenteur en dirigeant lui-même le pollen (ressource génétique mâle) d’une rose sur le pistil (ressource génétique femelle) d’une autre rose. Cette pollinisation dirigée va accélérer le processus de diversification du rosier domestiqué. A cela on doit ajouter que les flores originaires d’autres continents et en particulier d’Asie sont arrivées en Europe, augmentant ainsi la diversification potentielle des caractères du rosier.
Cette histoire de la domestication de la rose a conduit à l'apparition de nombreux nouveaux types biologiques de roses qui conduiront jusqu’au terme de cette évolution génétique : les hybrides de thé et leurs formes dérivées, les Pernettianae.
On a ainsi le schéma suivant :
Tous ces nouveaux types biologiques sont classés par rapport aux génomes « dominants » qui les ont « construits ». On distingue ainsi les principaux groupes biologiques suivants :
- Section Gallicanae : Galliques, Damas, Centfeuilles, Moussues, Portland
- Section Cinnamomae : Rugueux, Boursault
- Section Pimpinellifoliae : Pimprenelles, Penzance
- Section Synstylae : Multiflores, Polyantha, Wichuriana
- Section Caninae : Alba
- Section Banksianae : Banks
- Section Chinenses (Indicae) : Noisette, Bourbon, Chine, Thé, hybrides remontants, hybrides de Thé
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